lundi 27 octobre 2008

L’Utopie

L’Utopie – Thomas More – Librio – 2001- 125p

Thomas More 1478 - 1535
Homme politique et humaniste anglais. Après une brillante carrière politique, il fut exécuté pour s’être opposé au divorce d’Henri VIII.

« Malheur au pays où l’avarice et les affections privées siègent sur les banc des magistrats ! »
Ce cri aux résonances si modernes, c’est en 1516 que le lance Thomas More, juriste au service de la couronne d’Angleterre alors portée par Henri VIII.

Triste sire, triste règne… Abus, corruption, racket, injustices, iniquité des lois… La société féodale offre un tableau d’une violence révoltante aux âmes éprises d’humanité.

More rêve alors un autre monde… Une république exemplaire où la propriété individuelle et l’argent serait abolis, une république de citoyens vertueux, amoureux de sagesse et de paix.

Ce pays merveilleux, c’est l’Utopie. Seuls les philosophes, hélas, ou les fous sont capables d’y croire…

Ce texte majeure, dont le mot Utopie provient, sera un base d’inspiration des Lumières.

La vie à deux au Mali

Contre toute attente, la distance étant pesante pour chacun de nous, Cécile m’a surpris en décidant de me rejoindre afin de partager ensemble la fin de la saison des pluies et la chaleur du soleil…

Après quelques formalités administratives, nous avons le plaisir de nous retrouver et sans perdre de temps nous partons dès le lendemain matin prendre le bus pour Sikasso. Cécile emporte avec elle son carton à dessin avec comme objectif de finir les illustrations de son projet « le roi qui venait du Froid »…Histoire d’un roi qui vient du froid, trouvant qu’il fait trop chaud dans une contré ensoleillée, il décide de tout transformer…
(voir : http://www.cecilearnicot.canalblog.com/).

Durant les premiers jours, après avoir fait la rencontre des mes colocataires, Abou et Dicko respectivement surveillant général et prof de sport, nous nous attelons à l’aménagement de notre chambre (nouveau matelas, moustiquaire deux places…). Nous prenons nos marques et surtout goût à partager tous les petits moments du quotidien.

Les journées passent rythmées par de petits rituels, petit déjeuners après avoir acheter le nécessaire chez le boutiquier, durant mon travail Cécile s’active sur les illustrations (je surveille les avancées et les commente). La pause du midi donne l’occasion de manger l’habituel riz sauce (attention rizophobe s’abstenir), le soir nous mangeons des galettes de mil accompagnées de tisane à la citronnelle. Un mode de vie somme toute très frugale.

Afin de démystifié un peu mon travail et de profiter d’une connexion à Internet nous nous rendons dans les locaux du PCDA, Cécile fait la rencontre de l’équipe Camara le coordinateur, Mahi l’expert Génie rurale, Mamou l’expert transformation, Dembele le responsable administratif et financier et Jean Marechal l’expert international qui ne tarde pas à nous inviter à manger. Le travail et la dynamisme de l’équipe son nettement plus probant depuis la venue de ce dernier… ou bien c’est le venu de la mission de supervision de la Banque Mondiale, peut être les deux.

Durant le premier week end, surprise pour faire visiter la région à Cécile et sortir un peu du travail (qui s’étale généralement copieusement sur le week end), nous mettons les voiles à bord de la moto de Dicko. Direction les chutes de Farako, cascades naturelles situé à 25 Km de Sikasso. En moto cela prend quasiment une heure, nous traversons de nombreux village construit en banco, nous pouvons admirer la brousse très boisée et vallonnée de la région. Cécile découvre les différentes essence d’arbre, manguier, Karité… Nous arrivons dans un petit havre de paix, magie de la nature une étendu d’eau calme, la tranquillité, nous sommes déjà ravis mais le meilleur reste à venir.

Les vraies chutes se trouvent en contre bas, nous remontons un peu au dessus de la grande dalle de pierre pour découvrir le cours d’eau qui alimente les chutes et admirer la végétation luxuriante qui le borde. Puis nous dirigeant vers le bas nous apercevons la première chute peu profonde moins de 1 mètre, l’eau y à creuser des tunnels verticaux, puis la grande chute de plusieurs mètres et de forme circulaire se présente à nous. L’atmosphère et humide et le bruit
assourdissant.

Nous descendons sur le coté, de nouveau le sol est constitué de grandes dalles de pierre. Nous nous adonnons aux joies de la baignade sur ce splendide espace de détente que nous offre la nature. La force de l’eau est impressionnante et il faut bien choisir l’endroit où jouer avec l’eau pour ne pas se faire renverser. Nous traversons le rideau d’eau et découvrons l’arrière de la chute, espace magique, couper de tout, plus rien d’existe n’y le temps, n’y l’espace, il ne nous reste que l’essentiel, l’un pour l’autre.

Nous repartons à bord de notre bolide, et arrivons à bon port avec un beau coup de soleil sur les bras et les épaules. Heureux d’avoir partager ces moments ensemble.

Les jours se succèdent et déjà la dernière semaine arrive. Nous remontons vers Bamako en faisant un petit crocher par Ségou la magnifique. Nous saluons quelques ami sur Bamako, dont Zou artiste peintre et animateur du partenariat franco-malien. Cécile et Zou se présentent leur œuvres et échangent sur l’Art… nous voulons allez voir un des maîtres de la Cora Toumani Diabate (instrument composée de 27 cordes) mais malheureusement l’espace culturel (Hogon) dans lequel il se produisait chaque vendredi soir par le passé et où Aurélien aura quand même dansé sur les mains a été racheté pour construire une mosquée … Nous allons voir quelle heures avant l’avion une projection au Centre Culturel Français sur les moments fort de la construction Européenne suivie d’archive cinématographique sur les années qui suivirent l’indépendance du Mali. L’heure du déchirant au revoir arrive trop vite…

Avec un peu de recule nos quelques temps de vie à deux au Mali, ont été sans doute un avant goût d’un futur proche ici ou ailleurs, mais aussi et surtout comme le dedans des chutes de Farako…, « espace magique, couper de tout, plus rien d’existe n’y le temps, n’y l’espace, il ne nous reste que l’essentiel, l’un pour l’autre ».

A celle qui donne du goût à ma Vie.

Ecole en péril…



Les grèves de l’an passé dans les Universités maliennes ont lourdement handicapées les étudiants. La reprise de cours n’a débuté quand Janvier 2008 pour l’année 2007 – 2008. Les examens de juin se sont étalés durant tout l’été. Cette grève avait pour principal motif les arriérés de salaires des professeurs.

Les professeurs assurant les cours pour des amphis de plus de 1500 élèves en médecine, proposent souvent des cours de soutien pour 10 000 CFA/ mois. Les élèves n’ayant pas les moyens de se les payées n’auront pas la chance de travailler sur les sujets d’examen futur…

Cette exemple témoigne de la crise profonde que le système scolaire malien traverse, crise malheureusement structurelle dont les motifs sont variées, mais dont l’un des premiers est la faiblesse des moyens de l’Etat. La crise ne touche pas seulement l’université mais le premier et le second cycle aussi. En témoigne la ressente grève d’un semaine des établissements secondaires privées pour contester les non payement des indemnités du à ceux-ci par l’Etat pour accueillir des élèves du publics et l’incapacité de l’Etat à répartir le nombre trop important d’élèves de 10 eme (2 nd). Il n’est pas rare de voir des classes de 65 élèves et cela peut monter jusqu’à la centaine dans le secondaire….

Par manque de capacité d’accueille dans les structures publics, 90% des élèves dans les établissements privés viennent du public ! l’Etat verse une compensation aux établissements enfin quand les fonds sont là.

Ce manque de moyens et de gestion de l’argent engendre les malversations les plus diverses et détestables. Ce parent d’élève raconte que dès le premier jour de la rentrée l’enseignant propose des cours de soutien. Comme il ne souhaite pas perde les élèves et le payement de leurs parents, ces derniers doivent avoir de bonne note, il est fréquent qu’ils étudient les sujets d’examen avant les autres…

Les professeurs et l’ensemble du corps scolaire cherchent donc à arrondir les fins de mois, ou assurer le mois tout cours bien souvent. Pour cela il n’est pas rare de voir des point de moyenne générale racheter en fin d’année pour assurer le passage (environ 10 000 CFA le point), ou bien d’avancer sa date de naissance pour continuer à être pris en charge par l’Etat (qui n’accorde normalement que 2 redoublements) environ 3000 à 12 000 CFA la date de naissance. On voit aussi des tromperies sur les personnes qui passe les examens exemple on paye quelqu’un avec une carte d’identité bidon pour passer le Bac à sa place. Lors d’un redoublement, pour 25 à 125 000 FCA on passe dans un autre lycée en classe supérieur. Tout cette argent n’est pas destiné au frais de dossier, mais aux poches des directeurs. Bien sure les inspecteurs d’académie n’ont pas la « culotte très propre » dans cette histoire, mais les poches plutôt pleines.

On parle même de MST (Moyenne sexuellement Transmissible), les coucheries entre prof et élèves vont bon train en échange de facilité sur la notation. Le Prof aura d’autant plus de chance d’avoir les filles les plus courtisées des classes que sa matière possède un gros coefficient. On voit même des disputes de profs au sujet de qui aura les faveurs d’une telle. (cette pratique concerne quasi exclusivement les profs hommes et le élèves filles).

Le système scolaire malien vie une véritable crise aiguë, profonde et durable.
Dans un tel système quelle place pour l’effort, le mérite, l’équité… quelle exemple pour les futur cadre du pays de demain. Un tel aura fait toutes ses classes sans redoubler parce que la famille achète la moyenne chaque année… Comment construire une nouvelle classe dirigeante saine dans de telles conditions… Là est le caractère structurel de la crise.

Si l’effort et le mérite existe et est peut être encore plus louable que dans nos système occidentaux, celui de ceux et celles, profs et élèves qui suivent un chemin droit et qui percent à travers cette chape monstrueuse….

A tous les élèves et profs méritants du Mali.

lundi 8 septembre 2008

Réalité



Demande de Visa

L’association DJOLIBA (France) basée à Verdun, entretient depuis 5 ans un partenariat avec l’association MIRABELLE (Mali) basée à Bamako. L’objet principal de ce partenariat est le rapprochement des jeunes des deux pays et plus particulièrement ceux du Lycée Sainte Anne de Verdun et le Lycée Prosper Kamara de Bamako. Il se traduit par la venu annuelle d’une délégation française composée d’une dizaine de membres (7 jeunes et 3 accompagnateurs) ainsi que quelques allemands provenant du lycée Alfred Deph Schule jumelé avec le lycée verdunois dans le cadre de l’OFAJ (Office Franco – Allemand pour la Jeunesse inauguré après la second guerre mondial par les président De Gaulle et Adenoer).
Le principe et l’enjeu de l’OFAJ est simple : « En construisant aujourd’hui une jeunesse qui se connaît et qui partage une vision commune de l’Avenir, on assure la Paix pour demain. »

Durant le déplacement les jeunes ont l’occasion de participer, conjointement avec leur correspondants, à des chantiers de rénovation et aménagement (Bibliothéque, Infirmerie, Cantine…), au cours dispensés dans le lycée, de partager du temps en famille d’accueille, d’appréhender les questions de santé et d’hygiène à travers des contacts en milieu hospitaliers et avec des associations de quartiers, de prendre part activement à des réflexions collectives sur les enjeux de la société (éducation, santé, place des femmes…).


A travers l’implication des jeunes en amont du séjour (correspondance, découvert culturel du pays, préparation du déplacement…), mais aussi par un travail de restitution et de témoignage au retour :expositions, conférence-débat…, nous cherchons à ne pas limiter cette expérience au simple temps du séjour.

Ce panel d’activités, n’ayant pour autre but que d’améliorer la compréhension réciproque des deux culture, afin de casser les stéréotypes et favoriser l’émergence d’une conscience individuel basée sur l’expérience, affranchis des barrières physiques et psychiques. En un mot construire : « une jeunesse qui se connaît et qui partage une vision commune de l’Avenir ». Les pères de l’Europe seraient sans doute flattés de voir que leur concept est copié au delà des frontières du continents, mais voilà….

Mais voilà, qui pourrait concevoir un partenariat fondé sur le partage dont un seul parti cristalliserait le flux d’échange. En d’autre terme peut on tout simplement parler d’échange si celui-ci est unidirectionnel, si seul les jeunes européens viennent en Afrique. Ne risquons nous pas de rechuter dans le stéréotype du « l’Europe n’aime pas les africains », voir même le transformer en la « Vérité » communément admise. Dans le moins pire des cas ne créons nous pas un sentiment de frustration qui ne demande qu’a revêtir les formes les plus diverses, de la simple l’incompréhension, jusqu’au replis communautaire voir au racisme… La question mérite d’être posé, dans tout les cas une telle situation ne participe fondamentalement pas à faire passer du monde des idées à celui des choses sensibles le beau principe énoncé plus haut.

Malheureusement, sous un costume de lutte contre l’immigration clandestine, avec pour épée la « sauvegarde » de l’identité national et pour pseudo bouclier le co-développement, c’est pourtant belle est bien ce à quoi nous mènes la politique actuelle de la France. Une politique simpliste et basé sur l’amalgame. Nul ne serait contester la nécessité d’action en matière d’immigration clandestine, néanmoins les réponses qui y sont apportées sont contestable. Fermé les frontière tout azimut ne participe pas à renforcer le phénomène ?
N’est il pas cynique de parler de co-développement alors même que le budget en la matière ne cesse de chuter, de beaux mots et de belles idées pour cacher une réalité de désengagement.
Nous souhaitions dans le cadre de la réciprocité de nos échanges accueillir cette année une délégation de 5 membres de l’association malien, comme cela fut le cas en 2005. L’an passé la tentative s’était soldé par l’accord de 2 visas pour les accompagnateurs dit âgés( plus de 45 ans) et le refus pour les jeunes. Cette année la tentative se solde par la même donne, simple fait du hasard… l’occurrence d’apparition du phénomène semble contredire cette possibilité.

Les visas n’ont pu être accordés car les demandeurs ne répondaient pas aux « critères d’éligibilité », malgré une cours du consulat de France au Mali, au Ministère de l’Intérieur et au Ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité national et du Co-développement de France, il ne nous aura jamais était possible de savoir quels étaient ces « critères d’éligibilités ». Peut être est ce l’age ? il faut avoir plus de 45 ans lorsqu’on est malien pour venir dans un cadre associatif de jeunes en France. Si cela est le cas le principe de construction d’une jeunesse universel ne peut qu’en être meurtri.

Mais rassurons nous, nous ne sommes pas une exception et cela n’est pas non plus dut à notre « petitesse ». Effectivement à la porte du consulat nous n’étions pas les seuls à être gentiment invités à aller voir ailleurs, une ancienne ministre du Mali et des gens du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) l’ont été tout autant. Là, je dis Bravo !, quelle belle enseignement de démocratie. Il ne manque plus que notre Président dise « Case toi ! » à l’un de ces paires et la France aura décroché la deuxième place de l’arrogance démocratique. (la première revenant à ceux qui font la guerre armée pour apporter dans un pays tiers la démocratie).

Bien que cela prêt à sourire, l’arrogance ou le cynisme, voir un mélange des deux va encore plus loin, la demande de visa qui doit être accompagnée de l’acte de naissance, d’une copie de pièce d’identité, d’un relevé bancaire, d’une invitation par un organisme d’accueil (ici le lycée), d’une attestation d’hébergement préalablement remplis en France sur formulaire d’état (où le nombres de pièces du logement et la surface au sol doivent figurer), du programme du séjour, de 25 euros par personnes et par jours pour les groupes accueillies (50 euros pour les visiteurs sans accueil), d’une attestation d’assurance voyage 35 000FCFA et j’en passe…La demande en elle même coût 40 000 FCFA soit 60 euros.(le smic malien est en dessous de 30 000 FCFA par mois).
Cette argent revient au consulat donc à l’Etat français, en cas de réponse négative l’argent est nullement retourné au demandeur. Pour une moyenne de 10 refus par jours cela signifie un gain net de 219 000 euros par an pour l’Etat français, soit 142 350 000 FCFA ponctionné aux citoyens maliens.

La réciproque de l’œuvre élaborait par De Gaulle et Hadenoer pourrait être : « En construisant une jeunesse baignée dans la frustration, l’arrogance et les conflits d’intérêts, on renforce l’instabilité du monde de demain ». Nul n’est besoin de rappeler à quelles type de « plantes » ce « terreau » est propice.

Enfin, le déplacement est prévu pour le 2 octobre espérons que le Vice consul, à la lumière du sérieux de notre engagement, sera nous accorder une audience et redorer le blason de la politique étrangère de la France étincelante bien plus par les promesses de bonnes intentions que par les actes.

Fiche de lecture




Les mots – Jean-Paul Sartre – Folio – 1964- 206p

Extrait :

J’ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l’an, avant la rentrée d’octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierre levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendais…

Rétrospective de l’enfance solitaire de l’auteur, divisant celle-ci en deux parties : Lire, Ecrire. On découvre progressivement comment est apparue le besoin d’écrire de Sartre et l’influence de son milieu socioculturel, son intérêt pour les livres ou la manière de se faire admirer des adultes… Fuite en avant perpétuel, maîtrise d’un monde de tout les possibles, mission d’une vie… recherche de l’immortalité.

Fiche de lecture


La Grammaire est une chanson douce – Erik Orsenna – Folio- 2001-136p

Résumé :
Jeanne, 10 ans, et son frère Thomas traversent l’Atlantique pour rendre visite à leur père aux Etats-Unis. Le bateau fait naufrage et les deux enfants échouent sur une île inconnue. Ils en sortent indemnes mais muets. Etonnante, cette île ! On y croise des personnage extraordinaires : Monsieur Henri, le chercheur de rimes qui va leur réapprendre à parler, la Nommeuse, une vielle dame qui redonne vie aux mots rares ; des lieux incroyables : la ville des mots, la mairie, où les mots se marient…

Livre doux et agréable dans lequel l’auteur tant à réconcilier le lecteur avec « les mots », il cherche à nous en faire voir toute la magie, voir les aimer.

dimanche 3 août 2008

Nouveau Séjour à Bamako

21/07 au 28/07

Après avoir passé une bonne partie de la journée du dimanche 20 à lire et faire des observations sur un document devant servir de base pour la réunion du jeudi 24, je sortis avec mon ami Dicko au Grin pour boire un peu de thé et discuter.

Le lundi matin, une fois la chambre de la mission rendue, je me rendis à la coordination régionale pour transmettre mes observations sur le document au coordinateur et partir avec l’expert transformation Mamadou Soufountera, alias Mamou. Il me propose de garder chez
(Reproduction d'une porte de Tombouctou en Banco, Musée National du Mali)
lui ma valise durant notre séjour à Bamako. Puis nous prenons la route. 5 heures plus tard, après quelques escales (achats de laits, charbon, etc…) nous arrivons à Bamako. Mamou nous accueillent chez lui pour prendre le repas du midi. Il habite en périphérie de Bamako dans un logement « social » accessible aux cadres, la banlieue en quelque sorte. Les habitations sont modernes et de bonnes confections avec une vue sur les monts mandingues. Sur la route de nombreuses autres habitations construites sans permis constituent une sorte de bidon ville en brique, elles sont marquées d’une croix blanche, elles seront prochainement démolies… mettant à la rue des milliers de personnes, évidemment la construction d’habitation sans permis n’est pas à encourager mais la destruction de ces logements ne fera que gonfler le nombre de personnes à la rue sans apporter une réponse aux problème de fond… ainsi va l’urbanisation. Ceux qui sont dans le train, ceux qui le regarde passer et ceux qui en sautent malgré eux.

Ousman me dépose en suite à la maison des jeunes de Bamako, j’y retrouve de nombreuses connaissances. Un petit tour au Cyber, discussion autour du thé avec Modibo, jeunes étudiant à la FLJP (Faculté de Lois, Justice et Politique) de Bamako. J’apprend à la radio que la loi de réforme constitutionnelle est passée à une voie prés en France.

22/07
Réveil matinal, suivi du traditionnel pain omelette. La journée est consacrée aux recherches documentaires dans les bibliothèque de Bamako (CCF, Djoliba…) bien qu’il y ait quelques ouvrages intéressants la majorité sont trop vieux. Les ouvrages recherchés concernent le modernisme agricole dans l’irrigation, la transformation et la conservation des produits agricoles. Retour à la maison des jeunes avec les références de quelques ouvrages, puis je vais discuter avec Karim le responsable de l’association de percussion. Une émission très intéressante sur RFI (Radio France International) Média d’Afrique par Alain Foca dans le thème concerne les ravages qu’occasionne l’utilisation des produits cosmétiques frauduleux pour éclaircir le teint, pratique malheureusement de plus en plus généralisé et qui gagne la campagne. Mais l’absence de moyen et le peu de scrupule des producteurs font qu’on trouve sur le marché des produits engendrant des dommages irréversibles (brûlures, hypersensibilité, tâches, maladies de la peau…) http://www.rfi.fr/radiofr/emissions/072/archives_37.asp "les canons de beauté".

23/07
Nous nous rendons au CDDP (Centre de Diffusion, de Démonstration et de Prestation de service) de Koulikoro (Région de Bamako). Le site est situé au milieu des parcelles expérimentales de IER (Institut d’ Economie Rurale). Visite de l’unité de production de jus de fruit en bouteille pour le marché national (nouvelle débouchée pour la production) et des différents locaux. Puis nous nous allons à la direction nationale de IER pour voir la bibliothèque afin de poursuivre la recherche documentaire, rendez vous prit pour le vendredi matin. Retour, je vais à la banque chercher de l’argent et en retour je croise un gag déjà rencontré un mois avant et 3 ans avant. C’est un arnaqueur professionnel, son histoire est bien ficelé : je suis burkinabé, j’ai vendu des djembe en Suisse, je doit recevoir l’argent par Western Union (Transfère d’argent international sécurisé) mais il faut que j’accède au numéro et il me faut 5000FCFA… en plus ça marche pas trop mal pour lui au pré des touristes ce qui lui vaut une mauvaise réputation au prés des guides touristiques et un surnom tout trouvé « Western Union ». Donc il y a trois an je rencontre W. U. qui me raconte son baratin, je le crois pas du tout et lui donne une pièce en lui souhaitant bonne chance. Il y a un mois alors que je marche dans Bamako W.U. vient me resservir la même histoire, je lui dis que je le connais, que c’est du blabla et le remercie. Visiblement surpris W.U. me questionne puis s’en va. Et cette fois ci je croise W.U. dans la rue on se salut et c’est repartit pour une histoire de scooter creuvé, blablabla… je lui dis qu’il peut me salué sans forcement chercher à me prendre de l’argent, le ton monte un peu et l’histoire s’arrêt. Arrivé à la maison des jeunes nous discutons avec Modibo des grands empires, des civilisations, il s’avère être particulièrement mordu d’histoire… Nous nous voyons avec Zou et mettons à jours les informations concernant la venue de la délégation Mirabelle à Verdun
Le thé m’empêche de dormir, pour passer le temps je me tond la tête.

24/07
Départ pour l’Hotel Azalaï Nord Sud, superbe hôtel dans le nouveau quartier du centre ville de Bamako, la réunion à lieu dans la salle Tombouctou de l’établissement. Objet de la réunion est la mise en place d’un système de veille commerciale ( afin de fournir les informations nécessaires aux acteurs des filières dans leurs transactions commerciales). Le projet est un partenariat entre PCDA (Programme de Compétitivité et de Diversification Agricoles, soutenu par le ministère de l’Agriculture sur un prêt de la Banque Mondiale) et IFDC organisation américaine pour la fertilisation et la protection des végétaux. Sont présents à la réunion les représentants des filières mangue et pomme de terre (producteurs, pisteurs, commerçants, transporteurs, exportateurs) des deux régions de production Koulikoro (20 % de la mangue et quelques % de pomme de terre) et Sikasso (80 % de la mangue et quasi 100% de la pomme de terre). Sikasso jouie d’un climat et d’un sol particulièrement propice à l’agriculture qui en fait la région la plus productrice du Mali, voir son grenier. Néanmoins il existe d’autres zones de forte production (Office du Niger Ségou : riz et élevage / Mopti : poisson et élevage…).
Nous sommes donc plus de 50, le président de UCP (Unité de coordination du Programme) ouvre le bal puis passe la parole à la représentante étasunienne de l’IFDC. La séance est levée pour quelques minutes afin de laisser partir les ouvreurs dont le rôle était purement figuratif. J’en profite pour aller saluer une jeune istomienne (même école que moi) qui est en stage à Sikasso chez un exportateur de mangue. Nous discutons rapidement, c’est rigolo de se retrouver à Bamako alors qu’on est tout deux à Sikasso. La réunion reprend, présentation de l’état des lieu de l’information commerciale et du système proposé. A la pause du midi nous nous retrouvons à table ensemble avec ma collègue, nous échangeons sur la filière, apparemment un des problème majeur et la situation monopolistique du transporteur marime. L’après midi est consacré à deux atelier de travail : pomme de terre et mangue, afin de dégager une série d’indicateur précis et fiables par catégorie socioprofessionnelle pour l’aide à la prise de décision commerciale… les débat sont longs, peu de propositions, on perd beaucoup de temps à savoir si tel ou tel indicateur doit être avant ou après l’autre, alors que l’idée de l’atelier est de fournir de nouveaux indicateurs le tri et l’ordonnancement auront lieu plus tard. A la restitution les indicateurs sont des plus vagues (normes et législation, Marché… ) après quelques interventions plus ou moins fantaisiste le coordinateur national du programme prend la parole et remet les choses en place : précis pas marché, mais prix/kg au marché de tel ville, coût de transport de telle ville à telle autre, calendrier de rotation des bateaux… En gros le travail n’a servi à rien si ce n’est mettre en évidence le manque de précisions des acteurs…
Le consultant propose donc de retenir les séminaristes quelques temps encore pour que par filière soit dégagés 5 indicateurs par catégorie socioprofessionnelle… Proposition très pertinente malheureusement certains membres de la salle feront valoir la grande fatigue accumulée par les participants durant cette lourde journée de travail pour avorter l’initiative. Il est décidé que le consultant fera le tour de chaque acteurs par région et filière pour dégager les indicateurs.
Ce qui pouvait être réglé en 1heures le sera en plus d’un mois… je ne m’appesanti pas sur le coût que représente cette journée et ceux à venir pour la poursuite de l’investigation. Merci qui, merci la banque mondiale. A noter que le prêt alloué pour le programme est de 24 milliards de FCFA, malheureusement seulement 25% est réservé exclusivement à de l’investissement productif accessible aux paysans sous forme de subvention à la modernisation. Une autre part est réservé à l’investissement dans les grosses infrastructures, route, usine… et le reste c’est le fonctionnement !
Le problème des prêts de la banque mondiale, c’est pas la dette, à la rigueur c’est bien de prêter de l’argent à un pays pour qu’il investisse dans des moyens de productions, de créations de richesses et de réduction de la pauvreté (la France a été le premier bénéficiaire des prêts de la Banque Mondiale pour reconstruire le pays après la guerre en 1947) c’est pas la commission du prêt de 0,75% (bien que en plus de la dette cela représente dans le cas du programme déjà prés de 300 000 euros), non le vrai problème de ces prêts c’est à quoi et à qui serre cette argent ?

En tout cas le repas du midi était l’un des meilleurs que j’ai pris à Bamako, malheureusement la sauce était un peu trop amer.

25/07

Après un petit déjeuner beaucoup plus simple que le repas de la veille (mouche, boite de conserve, humidité…) L’huile qui serre pour la cuisson est gardé dans un bidon en plastique qui à dut dans une vie antérieur servire pour de l’huile moteur, ce qui donne un goût très particulier à l’omelette. Je me rend dans les locaux de l’IER pour consulter les ouvrages de la bibliothèque, problème ce n’est pas en accès libre malgré notre entrevu précédentes, nous effectuons quelques recherches via la bases informatiques et il ne ressort que des travaux d’étude. Je recherche en priorité des ouvrages accessibles pour les paysans ou pour les techniciens en charge de la vulgarisation des techniques aux prés de ces derniers. Le bibliothécaire m’indique la bibliothèque de la Direction Nationale de L’Agriculture, malheureusement cette bibliothèque est encore plus pauvres que la précédentes… contre toutes attentes les bibliothèque civile de Bamako possèdes des ouvrages plus intéressants et plus actuelles que les bibliothèques professionnelles.

26/07

Nous nous retrouvons avec Zou pour une séance reportage photo des monuments et places typique de Bamako, nous sillonnons la ville sur son Jackarta (scooter), une visite au musée national qui renferme des maquettes de toutes les constructions emblématiques du Mali (mosquée de Tombouctou, Marché de Bamako…), une place me marque plus que les autres, la place de la liberté où se trouve un monument en hommage à « l’armée noire » qui à combattue en métropole à la première guerre mondiale, on peut y lire Verdun, « en témoignage de reconnaissance envers les enfants d’adoption de la France morts en combattant pour la Liberté et la civilisation ». Marque d’un passé au présent que trop pesant et une indéniable Histoire commune. Avis au rédacteur du discours de Dakar juillet 2007 et à celui qui le récita. (intégrale http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_a_l_universite_de_dakar.79184.html
critiques http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2007/07/28/5748706.html)

Nous nous rendons ensuite chez Zou pour prendre le repas du midi devant le tour de France. De retour à la maison des jeunes je discute avec un maire mauritanien qui est venu assister à une réunion inter états entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali sur le processus de décentralisation et de formation de collectivité locale. Il m’apprend que le pays le plus avancé en la matière et le Mali. Effectivement certaines communes sont composées de plus de 20 villages, certaines intercommunalités de plus de 20 communes… certaines communes dans le nord du Mali s’étendent sur plus de 10 000km2… le processus de décentralisation qui tend à un transfère de compétence et de moyens (bien que loin d’être achevé et partie émergée des conflits dans la partie nord du pays) apparaît donc dans cette situation comme une nécessité indiscutable.

Le soir Mr Camara le coordinateur régional du PCDA à Sikasso vient me chercher pour que nous allions manger ensemble chez lui. En route nous discutons un peu de son histoire familiale, pas facile de se repéré dans Bamako, un très mauvais réglage de la clim entraîne un embuage massif des vitres, nous arrivons malgré tout à destination. Durant le repas il m’apprend qu’il a étudié au état unis, travaillé dans divers pays d’Afrique francophone et anglophone. En fait comme mamou il est employé d’état et prend des disponibilités pour pouvoir travailler sur des programmes (beaucoup plus intéressants professionnellement et financièrement). Après une brève visite en grande famille retour à la maison des jeunes. Soirée simple mais très agréable.

27/07

Dimanche, réservé au mail et au thé et à la discussion avec les jeunes de la MDJB

(Oeuvres contemporaines : "Sotrama" Musée National du Mali)


28/07

Nous nous rendons avec Mr Camara à l’UCP, réunion de bilan sur la campagne mangue 2008 et présentations des résultats concernant le PLAZA. Plat forme de conditionnement et d’exportation des mangue. Jean Pierre le consultant chargé du projet fait l’exposé des résultats et la mise en lumière des problèmes. Les résultats sont plutôt bons 42 conteneurs expédiés contre 7 l’année précédentes (mais un objectif initial de 80). Un des problème de cette structure est quelle ne connaît pas une gestion unique, mais chacun programme, pisteur, exportateur, gère un peu tout et finalement pas grand chose. Comme le dit si joliment Jean-pierre en bon canadien : « là ça ramone ». Nous prenons ensuite la route pour Sikasso avec l’équipement pour le CDDP, tables, chaises, bureaux…

Dans la semaine qui suit je quitte l’angle de bureau sur lequel je travaillais depuis plus d’un mois pour un bureau dans la salle multifonction (médiathèque et réunion). Mamou m’accueille chez lui dans une chambre confortable, nous partageons les repas et allons au travail ensemble… D’un point de vue logistique les choses auront rapidement évoluées après ce séjour à Bamako. Bien que pas forcement facile à admettre l’échec de la réunion sur la veille commerciale m’aura également permis de découvrir une autre facette du développement.

jeudi 17 juillet 2008

Séjour à Bamako





Vendredi 11/07 après les traditionnel pain omelette et nescafé du matin, en route pour la coordination régional du PCDA. Aujourd’hui après 3 semaines passées au sein de l’équipe, première sortie terrain. Nous partons à 9h Mahi Diabaté (expert génie rurale et ancien élève du 2iE), le chercheur Koné de IER (Institut Etude Rurale), Ousma le chauffeur et moi pour la ville de Loulouni cercle de Kouchiala à 70 km de Sikasso à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Notre première activité est la pause de pièges à mouche du fruit (occasionnant d’énorme pertes sur les vergers de Manguier). Rencontre avec le paysan qui exploite la parcelle choisie. Visite de la parcelle pour choisir les arbres porteurs, puis sensibilisation de l’exploitant à la technique. Les pièges sont fixés sur une branche base pendus à un fil de fer. Ils contiennent une phéromone femelle et un insecticide. La branche et le fil de fer sont enduis de graisse pour éviter que les fourmis rouges viennent manger les mouches mortes (ce qui occasionnerait des faux résultats et tuerait les fourmis qui ont une rôle régulateur dans la densité de mouche… protection intégré !). L’excursion dure deux bonne heures pour pauser 5 pièges… Nous retournons en ville pour rencontrer le propriétaire de la parcelle qui n’est pas l’exploitant, mais un vieux enseignant qui perd la vue à cause d’un glaucome (maladie nerveuse des yeux). L’ancien me fait un accueil très chaleureux et fait l’effort de parler en français durant tout l’entretien… ce qui n’était pas le cas à la parcelle ou je ne comprenais casi rien. Après avoir pris congés de l’ancien, nous nous restaurons rapidement avec de la viande de mouton et allons dans un village pour rencontrer un paysans qui accueille un test de production de fourrage pour bétail. Mesure au champs pour identifier deux parcelle ¼ ha homogène pour les tests. La parcelle contient beaucoup de Karité, la pulpe qui englobe la noix (utilisée pour produire du beurre utilisée en cosmétique, pharmaceutique et alimentation) ce mange également. Nous rentrons à la coordination, je suis un peu déçus de l’efficacité de notre sortie, mais c’est peu être simplement l’apprentissage de la réalité de terrain…





Arrivée à 16h30 au bureau, décollage direct pour aller faire les bagages pour le week end. J’appel Dicko, un ami qui me conduit sur le bord du goudron ou passent les bus pour Bamako il est 18h. Pas de bus jusqu'à 20h, nous discutons durant ce temps des possibilité d’importer des ordinateurs récupérés de la France pour équiper les écoles, des organisations de jeunes et de l’implications de ceux-ci comme force propositions aux sein des instances dirigeantes… plein de bonnes idées… tiens le bus arrive. Embarquement immédiat, le trajet dure un peu longtemps, arrivée à Bamako 3h du matin. Taxi pour la maison des jeunes, installation dans le dortoir… impossible de dormir il fait trop chaud et les attaques des petits vampires sont continue, 4h, 5h,6h, le jour ce lève, les moustiques vont se coucher, enfin un peu de sommeil. 10h, je pars en ville pour trouver un Cyber Café, je rencontre Omar le magnifique (ami de la maison des jeunes)… Nous allons prendre le thé ensemble à la maison des jeunes dans l’endroit consacré à la percussion. Je discute avec Karim animateur de l’association et des stages de percussion, d’acheminer des percu en France… encore plein de bonnes idées. Cela serait vraiment intéressant que les jeunes de Djoliba viennent loger dans cette endroit en perpétuelle mouvement, il pourrait apprendre un peu la percussion et la technique du Borolang (teinture de l’argile sur le tissu). Je quitte mes amis et vais envoyer quelques mail depuis un Cyber, je passe au CCF (Centre Culturel Français) pour chercher des ouvrages sur le modernisme agricole… la bibliothèque est fermée, mais durant tout le week end sont organisées des sessions de projection de films gratuites… Cool le CCF, ce soir c’est Corto Maltes puis Persepolice… Je part ensuite chez Bernard, ancien animateur de l’association qui nous a récemment fait un entoureloup, sa femme me reçois très courtoisement et honnêtement, mais l’oiseau rare n’est pas là. Dommage. Je vais en suite au LPK pour rencontrer le directeur du Diocèse (membre fondateur du partenariat) lui non plus n’est pas là… En rentrant je vais acheter un libre pour apprendre le Bambara, livre scolaire pour ceux qui apprennent à lire, un peu très dure pour mon niveau. Déjà c’est l’heure de la première projection… Corto maltes. Les jeunes de la MDJ prévenus de la soirée me rejoignent pour la seconde projection. A l’issue de la projection je retrouve Zou mis au courant également… Il me m’informe du niveau de la mer pour la réunion sur le financement du séjour de Mirabelle en France. Retour à la maison des jeunes et dodo. La nuit passe très vite et je fais mon sac pour être à l’heure au rendez. L’ordre du jour de la réunion est d’une part de mettre au clair les raisons du choix des membres participants au séjour (implication de long date, constante et dynamique) afin qu’il n’existe aucune zone d’ombre dans la communication et la transparence au sein de l’association. D’autre part le financement du séjour… pour lequel le budget n’est pas encore bouclé… On demande à chaque participant d’avoir 25 euros par jours en poche (en plus du prix du billet, du visa, de l’assurance…) ça fait un peu beaucoup. Après la réunion je vais saluer Gilbert, le met au courant de la situation actuelle, puis nous échangeons sur la société matérialiste, la perte du désintéressement et la cours aux biens qui mènes au grands n’importe quoi, …

Le retour jusqu’à la gare des cars ne se passe pas comme prévu, bien que le taximan soit super sympa, le pont par lequel nous voulions passer est fermé (j’apprendrais par la suite que des jeunes sont tombés du pont en voiture en rentrant de boîte, la bêtise non plus ne connait pas de frontière…). Une fois à la gare la compagnie sur laquelle je comptais est partie, j’en trouve une autre, qui part vers 14h, mais le bus que je dois prendre est sur une cale et un mécano répare la roue arrière… c’est pas top cette histoire. Finalement vers 15h un autre bus arrive, et les personnes en partance pour Sikasso montent. La route est en bonne état jusqu’à Bougouni (mi parcours) mais la suite est pas en bonne état. La nuit arrive, la végétation de bord de route est éclairée par la lune montante, de gros nuages noirs se profilent à l’horizons et nous ne tardons pas à passer dans la zone de turbulence… Pendant que le chauffeur mène la barque tant bien que mal, sous une chaleur lourde et moite, les éclaires déchirent le ciel et une cassette de champs traditionnelles de chasseurs tourne en boucle dans le bus… ambiance des plus mystique.
(Ho Rage, Aux des Espoires...)

22h arrivée à Sikasso, l’excursion Bamakoise aura été source de retrouvailles, d’avancés pour les associations et malgré la poussière et la pollution de la capital, un grand bol d’air.

lundi 7 juillet 2008

Périple ZCN



Après être descendu en voiture de Paris jusqu'à Ouagadougou (Burkina Faso) avec 4 compères (Cf :Paris - Ouaga) pour suivre une spécialisation en Hydraulique Agricole et Villageoise à l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) de Janvier à Avril , Cécile ma douce compagne et Jean-Philippe Briquet (alias Zippo) m’ont rejoints à Ouagadougou pour un périple transnational entre le Burkina et le Mali.

Récit :

Arrivée à 3h30 du matin à l’aéroport, chaleureuses retrouvailles et embarquement immédiats dans le 4X4 direction Kamboinse lieu de résidence du 2iE. Installation dans nos logements et bref repos mérité pour les nouveaux arrivée. Pendant ce temps Val, Antoine (compères du voyage) et moi allons égorger le cochon prévu pour le repas du midi. Durant toute la matinée chacun s’affère à organiser le festin du midi (vidage, embrochage, coupe de bois, feu….). Suite au repas nous organisons une marche digestive de fin d’après midi qui nous conduit sur un des barrage de Kamboise prévu pour retenir une lame d’eau en saison sèche destinée à l’agriculture et dont les Burkinabés sont les spécialistes dans la sous-région.

Après une courte nuit, nous partons tous les trois sacs aux dos, pour trouver un bus en direction de Bandiagara (chef lieu du Pays Dogon). La compagnie sur laquelle nous contions n’est pas disponible, nous en trouvons une autre avec un départ 4heures plus tard. Nous allons faire le change de devis nécessaires au voyage et nous désaltérer dans un petit bar.

La bière bien que légère pèse assez vite sur le ventre et l’esprit sous un soleil de plus de 45° en journée.

Après une nouvelle attente, avoir embarqué nos sac et nous être assurés que le « bus » allait bien à Bandiagara nous partons. Le « bus » est une camionnette type jumper qui charge tout les 500m de nouvelles personnes, nous nous retrouvons rapidement à plus d’une trentaine dedans ce qui occasionne une vitesse de déplacement très faible. Après de multiple arrêts ou il est nécessaire de décharger les bagages du toit, nous arrivons à Ouahigouya, dernière ville du Burkina avant la frontière.

Notre trajet doit se stopper là pour la nuit. Départ pour le Mali repoussé au lendemains matin. Nous cherchons à nous loger et allons prendre un repas dans la ville.

Au petit matin, nous nous rendons à la gare des cars pour prendre le « bus » qui nous mènera vers notre destination première. Le « bus » est encore plus petit et délabré que la veille, camionnette type wolks wagen, nous nous retrouvons vite à une vingtaine dedans, ou la sueur se mélange à la poussière et les gaz d’échappement qui refoulent dans le véhicule. Cas cela ne tienne nous voici arrivée au poste frontière de la police burkinabaise, enregistrement de la sortie, déplacement à pieds sur la barrière de pluie jusqu’au poste front de la gendarmerie burkinabaise. Nous repartons dans le véhicule mais une crevaison nous stoppe pour quelques temps. Nouveau départ et arrivée au poste frontière malien, les douaniers ne sont pas trop commodes et nous reprochent de ne pas avoir pris de visa Mali au Burkina, je lors rétorque qu’au poste frontière de Ségou les douaniers font les visas et qu’a la direction de Bamako ont m’a assuré que les douaniers étaient en charge d’établir les visas d’entrés. Pour le chef douaniers « à chaque poste frontière sa réalité, et un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès » après négociation on paye les droits de passage plus ou moins légaux pour deux personnes sur trois. Nouveau départ et arrivée à Bandiagara.

Nous prenons contact avec le responsable d’un café qui peut nous mettre à disposition deux motos pour le lendemain matin, le rendez-vous est pris pour 8h. Nous cherchons un lieu pour dormir qui sera le toit de l’hôtel à coté du café (beaucoup moins cher que les chambres et bien plus atypique).

Au matin nous rangeons nos affaires et allons au rendez vous, attente, Zippo part avec le chef pour chercher les motos. Décollage un peu en catastrophe et très en retard, mais bon on est parti pour Sangha village traditionnel perchée au bord de la falaise Dogon. La piste et magnifique, grande plaques rocheuses ferrugineuses, culture en casiers irrigués par un canal construit durant l’époque colonial. Néanmoins notre cours est stoppée par une crevaison la visite semble de plus en plus compromise. L’autre moto part à la recherche de secours, dans le village voisin, un homme qui faisait séché sa récolte sur le toit dit « pas de problème », nous partons ensemble et en deux temps trois mouvements ce dernier répare la roue. Il nous demande 500 FCFA (moins de 1 euros) devant le service qu’il vient de nous rendre et le pétrin dont il vient de nous sortir nous lui donnons plus et des noix de cola (fort stimulant amère) très prisés dans la région. Nous poursuivons la piste et arrivons sous un soleil de plomb à Sangha. Après nous être rapidement désaltéré nous cherchons un guide pour faire la visite, malheureusement il est déjà 2 heures de l’après midi et nous ne souhaitons pas repartir tard pour ne pas rouler de nuit.

La visite commence par la présentation de la « table des divination », ou les sages instruis réponde aux questions qui leurs sont posées grâce à un tracé sur le sol et les empreintes que le renard du désert vient y laisser durant la nuit. Notre guide nous explique les grands fondements de la cosmogonie Dogon (Cf : Cosmogonie Dogon). Puis nous traversons une grotte pour nous approcher du bord de la falaise. Celle ci culmine à plus de 250 m de hauteur, véritable rempart qui surplombe la plaine du burkina.

Les Dogons sont venus s’y réfugier au XVeme siècle lorsque les troupes de (Al Hadji Oumar Tal) venaient diffuser l’Islam. La falaise était alors déjà habitée par les Hogons et les Télemes ancêtres des Pigmés actuels. Le mode de vie agro-pastoral des Dogons n’était pas en harmonie avec celui des Télemes alors chasseur cueilleurs, ce qui explique leur migrations vers les forets équatorial du Gabon et de Centre Afrique. Ceux-ci on néanmoins marqués leurs présences dans la région par des constructions troglodytes à flan de falaise accessibles uniquement en rappel avec des cordes. Les Dogons ont repris ceux-ci comme lieux de sépultures. Les Dogons quant à eux habitent en bas ou en haut de la falaise.

Notre guide nous mène à travers plusieurs villages, ou les anciens, nous dit il, disent que les toubabous = blancs sont biens courageux de faire la visite sous un soleil pareil (la roche ferreuse de la falaise amplifiant la chaleur). Personnellement je pense qu’il devait dire qu’on étaientt un peu bêtes. Après la visite nous offrons en signe de remerciement des noix de cola aux anciens qui sont reconnaissant du gestes (ceci étant plus digne contrairement à donner de l’argent sans vrai transaction marchande). La visite se termine, nous remercions chaleureusement notre guide, marqué de ce lieu « magique » et des explications grandioses sur la divination. En partant nous marquons un courte pause devant un des plus vieux baobab du site qui semble il était là avant l’arrivée des Dogons.

La route du retour, après une brève collation et quelques montées de chaleur dut à l’ensoleillement un peu abusif, nous semble plus rapide que l’allée et les pièges (crevasses, et banc de sables) plus facile à passer.

Arrivée comme prévue avant la nuit à Bandiagara, nous rendons les motos et après s’être rapidement rafraîchie, nous embarquons à bord d’un BMW qui nous conduit à Mopti.

Mopti et la ville qui contient le plus grand port de pêche du Mali. Après avoir trouvé où nous loger nous allons visiter en nocturne la cité. La mosquée est magnifique dans le style de la mosquée de Djenné et de Tombouctou. Celle-ci est entièrement construite de terre et de bois, les portes sont massives et ornementées d’incrustations métalliques. Le toit est surplombé de nombreux cônes de terre, dont le plus élevé porte le croissant de lune musulman. Nous sommes très surpris durant notre visite de voir quantité de personnes jeunes et moins jeunes, hommes et femmes sortir pour se diriger vers des rassemblement religieux. Il doit certainement y avoir un fête dont nous n’avons pas pris connaissance et que nous ne venons pas perturber.

Nous nous endormons sous nos moustiquaires, après cette folle journée, sans doute une des plus charger en diversité et découvertes de notre périple.

Le lendemain matin nous prenons le bus pour Ségou, capital du royaume Bambara, après 5 heures de bus nous arrivons. Ségou est un ville très agréable, sur le bord du fleuve Niger, une grande allée permet de se promener doucement et constitue un lieu de rendez vous prisé par les amoureux ségoviens. Nous allons faire un tour en pirogue au couchant, la beauté du soleil qui vient se fondre dans les eaux n’a d’égale que dans les étoiles qui brille dans les yeux de ma compagne…
Le nuit est consacrée à quelques plaisanteries cinématographiques dans l’enceinte de la mission où nous logeons et à une bonne nuit de repos.

Le lendemains matin nous prenons le bus cette fois ci pour Bamako, capital du Mali. Le trajet ce passe assez vite et nous y sommes en fin de matinée. Déjà de nouvelles aventure nous attendent, il faut au plus vite régulariser la situation de Cécile et Zippo dont le visas n’a pas été fait. Nous allons sac au dos établir nos deux photos d’identités pour déposer notre demande au prés du services d’immigration. Les premières négociations s’annonce ardues « trop de visas déjà à faire, revenaient après le week end » le problème étant que nous devons quitter le Mali lundi et que les douaniers se feraient un plaisir de nous demander 15 000 FCFA (20 euros) par jours passées en illégalité. Finalement la chef du service visa, nous les préparent pour l’après midi moyennant un petit surplus.

Nous allons ensuite loger à la Maison des jeunes de Bamako, lieu animé en permanence, j’y retrouve d’anciennes rencontre des mois précédent, dont Omar le magnifique. Durant les quelques jours passés nous réalisons une vingtaines de t-shirt en Borolang (marque de l’argile sur le tissu) technique traditionnel de teinte du coton. Nous retrouvons avec plaisir Hamadoun, Zou et Abraham (amis de long date et infatigables membres du partenariat associatif Verdun Bamako http://www.djoliba.org/). Fatigués du périple nous ne visitons que le Grand Marché.

Le lundi déjà arrivée nous prenons le bus pour Ouagadougou, changeons au cœur de la nuit de bus à Bobo dioulasso, et passons le reste du trajet avec quatre militaires en armes à bord du bus. Nous arrivons à Ouagadougou au crépuscule et prenons le taxi pour rejoindre nos logement de Kamboise.

La semaine qui suit je retourne aux études tandis que Cécile et Zippo profitent du calme de la campagne de Kamboise. La fin de la semaine se précise et les deux aventuriers se préparent pour le voyage retour. Avant de partir nous passons un bout de la soirée au Zaka, espace culturel et musical, où un groupe de percussionnistes se donne en représentation et avec qui Zippo ne manque pas de venir taper un peu la peau du Djembe.

Epilogue :

Cette aventure, à pied, en pirogue, en camionnette, en bus et en avions bien que très touristique, nous aura permit, en traçant nous même notre route, d’essayer d’appréhender quelques unes des multiples facettes de la culture malienne et burkinabaise, de tisser d’innombrables liens d’amitiés et de peut être nous découvrir un peu plus nous même à travers l’immersion dans l’inconnu…

Hocco

Né le 03 décembre 1992 mort le 4 juillet 2008.

Hocco aura eut une vie atypique, chien Husky destiné à tirer des traîneaux dans le grand Nord de la planète, tu aura tiré nos vélos dans le grand nord de la France.

Fidèle compagnon de notre enfance tu auras grandi avec nous et ta place au sein de la famille comme dans nos cœur restera à jamais.

Après des débuts difficiles sur la Terre et une période au refuge Cathy de la SPA, tu nous rejoins en 1993 malgré que « les Husky en France c’est pour les cons ».

Fugitif, tu te seras souvent évadé de la maison, pour aller courir éprit de liberté dans la campagne meusien, occasionnant des interminables chasses au chien et des dommages collatéraux pour les éleveurs de poules. Mais fidèle en amour c’est au prés de ta belle Flyka que tes cours folles se terminaient toujours.

Chasseur, tu auras sonné le glas de dizaines de poules et des malheureux chats qui se seront aventurés sur ton territoire. Bondissant imprévisiblement dans les talus, tu en ressortais un petit mulot entre les cros.

Pacha, mais pourtant très félin, tes long siestes sur les tapis de la maison suivies d’étirements athlétiques, auront été la cause des calvaires de ceux qui enlevaient tes poils.

Archéologue, tu étais la terreur des planteurs de fleurs, lorsque tes fouilles pour déterrer des ossements post-dînatoires te menais dans les massifs du jardin.

Festif à tes heures, tu nous rendais notre affection pas les « fêtes » hystériques que tu faisais à nos retour, saccadées de sauts rotatifs et d’aboiements bien particuliers. Toujours partant pour faire un petit tour, au murmure de « on va se promener » la fête reprenait de plus belle.

La « Coco’mobile » franchissant les marches de la terrasse d’un bond, aura laissé ses traces d’accélération sur la pelouse, comme sur les portes en bois que tu sculptais de tes grattements pour pénétrer la demeure familiale.

La troisième des sœurs qui carde, file et coupe le fil de la vie à fait son œuvre, après 15 ans de bons et loyaux services ici-bas tu es parti pour ta dernière cours, mais fidèle c’est pour rejoindre à tout jamais ta douce Flyka…

Fiche de lecture


LA RESISTANCE SACRIFIEE le mouvement Libération Nord - Alya Aglan – Flammarion - 1999 - p 455.

« Nous vivons aujourd’hui sur le double mythe : celui de deux Résistances, gaulliste et communiste. C’est travestir l’histoire. En faisant revivre Libération-Nord, à partir d’archives inédites publiées ici pour la première fois, et du témoignage de ces «héros de l’ombre », Alya Aglan révèle la vérité d’une Résistance socialiste encore étouffée pour des raisons politiques. Venu du syndicalisme socialiste et chrétien, Libération-Nord incarne le versant utopique d’une Résistance opposée à Vichy et portée par un idéale. »

Ce livre nous fait découvrir comment, suite à l’invasion nazi de 1939 et la dissolution des syndicats, douze hommes, représentants syndicaux de la CGT (Confédération Générale du Travail) et la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) s’impliquent tout d’abord dans la signature d’un Manifeste qui affirme les principes fondamentaux du syndicalisme. Puis dans la création du journal clandestin Libération-Nord et d’un Comité d’Etudes Economiques et Syndicales devanture légale des actions de Résistance. Qui donnera corps à l’un des Mouvement majeur de la Résistance : Libération-Nord.

Le livre à travers une banque de références impressionnante, permet de mieux comprendre tant les hommes et leur engagements respectifs, que l’évolution des relations entre les Mouvements de « terrain » et la France Libre de Londres. Enfin il apporte une analyse fine des stratégies de ces derniers pour tenter d’assoire des desseins politiques différents d’après guerre.

Trajet Bamako - Sikasso


Dans le cadre du stage ingénieur de fin de cycle, je travail au sein du Programme de Compétitivité et de Diversification Agricole dans la Coordination Régional de Sikasso.



Moins de deux mois après avoir quitté le Burkina Faso (Cf : Spé HAV Ouagadougou), retour en Afrique de l’Ouest, au Mali.

Séjour à Bamako afin de régler quelques formalités administratives (visa) et retrouver avec grand plaisir mes amis de long date Hamadoun et Zou pour mettre en place les perspectives des associations partenaires Mirabelle et Djoliba (http://www.djoliba.org/) à savoir la venu d’une délégation malienne à Verdun en Septembre et la réciproque au Mali en Février.

Je logeais à la Maison des Jeunes de Bamako, endroit en perpétuelle mouvement ou j’ai pu rencontrer un américain étudiant à Toronto, des artistes venus de toutes les région du Mali pour le Marché des arts, le Ministre de la jeunesse lors d’une réunion en l’honneur des jeunes pionniers du Mali, les finalistes du tournois national de scrabble, ainsi qu’un photographe coréen en reportage et ne possédant ni vaccin contre la fièvre jaune ni aucune connaissance du français et encore moins du Bambara.

La dernière nuit à la Maison des jeunes de Bamako fut fortement mouvementé, car à la chaleur importante régnant dans le dortoir et aux attaques de moustiques ininterrompues, est venu s’ajouter un énorme orage couplé à un vent violent et une pluie intense, spectacle grandiose, prémisse de la saison d’hivernage…

Le lendemain matin nous sommes partis avec mon nouvelle ami coréen, à la gare des car lui pour aller à Tombouctou, moi pour Sikasso. Nous nous séparâmes en nous souhaitant bonne chance respectivement.

Le bus de la compagnie Bittar, pourtant réputée comme étant l’une des meilleurs, était vraiment dans un état un peu limite (mitraillage du piston contre la culasse à chaque accélération, la banquette arrière manqué de tomber à chaque coup de frein…). Néanmoins après 6heures de route nous étions à Sikasso. Nous nous saluions avec un mauritanien rencontrer dans le bus qui lui poursuivait sa route jusqu’en Cote d’Ivoire pour faire du commerce de diamants.

Après avoir contacter sans succès le coordinateur du programme et pris le taxi pour aller loger à la mission catholique. Le Coordinateur me rappela et nous nous sommes rejoints afin de découvrir les locaux du PCDA.





Pour plus d'information sur Sikasso (http://fr.wikipedia.org/wiki/Sikasso)