Les grèves de l’an passé dans les Universités maliennes ont lourdement handicapées les étudiants. La reprise de cours n’a débuté quand Janvier 2008 pour l’année 2007 – 2008. Les examens de juin se sont étalés durant tout l’été. Cette grève avait pour principal motif les arriérés de salaires des professeurs.
Les professeurs assurant les cours pour des amphis de plus de 1500 élèves en médecine, proposent souvent des cours de soutien pour 10 000 CFA/ mois. Les élèves n’ayant pas les moyens de se les payées n’auront pas la chance de travailler sur les sujets d’examen futur…
Cette exemple témoigne de la crise profonde que le système scolaire malien traverse, crise malheureusement structurelle dont les motifs sont variées, mais dont l’un des premiers est la
Par manque de capacité d’accueille dans les structures publics, 90% des élèves dans les établissements privés viennent du public ! l’Etat verse une compensation aux établissements enfin quand les fonds sont là.
Ce manque de moyens et de gestion de l’argent engendre les malversations les plus diverses et détestables. Ce parent d’élève raconte que dès le premier jour de la rentrée l’enseignant propose des cours de soutien. Comme il ne souhaite pas perde les élèves et le payement de leurs parents, ces derniers doivent avoir de bonne note, il est fréquent qu’ils étudient les sujets d’examen avant les autres…
Les professeurs et l’ensemble du corps scolaire cherchent donc à arrondir les fins de mois, ou assurer le mois tout cours bien souvent. Pour cela il n’est pas rare de voir des point de moyenne générale racheter en fin d’année pour assurer le passage (environ 10 000 CFA le point), ou bien d’avancer sa date de naissance pour continuer à être pris en charge par l’Etat (qui n’accorde normalement que 2 redoublements) environ 3000 à 12 000 CFA la date de naissance. On voit aussi des tromperies sur les personnes qui passe les examens exemple on paye quelqu’un avec une carte d’identité bidon pour passer le Bac à sa place. Lors d’un redoublement, pour 25 à 125 000 FCA on passe dans un autre lycée en classe supérieur. Tout cette argent n’est pas destiné au frais de dossier, mais aux poches des directeurs. Bien sure les inspecteurs d’académie n’ont pas la « culotte très propre » dans cette histoire, mais les poches plutôt pleines.
On parle même de MST (Moyenne sexuellement Transmissible), les coucheries entre prof et élèves vont bon train en échange de facilité sur la notation. Le Prof aura d’autant plus de chance d’avoir les filles les plus courtisées des classes que sa matière possède un gros coefficient. On voit même des disputes de profs au sujet de qui aura les faveurs d’une telle. (cette pratique concerne quasi exclusivement les profs hommes et le élèves filles).
Le système scolaire malien vie une véritable crise aiguë, profonde et durable.
Dans un tel système quelle place pour l’effort, le mérite, l’équité… quelle exemple pour les futur cadre du pays de demain. Un tel aura fait toutes ses classes sans redoubler parce que la famille achète la moyenne chaque année… Comment construire une nouvelle classe dirigeante saine dans de telles conditions… Là est le caractère structurel de la crise.
Si l’effort et le mérite existe et est peut être encore plus louable que dans nos système occidentaux, celui de ceux et celles, profs et élèves qui suivent un chemin droit et qui percent à travers cette chape monstrueuse….
A tous les élèves et profs méritants du Mali.
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