Vendredi 11/07 après les traditionnel pain omelette et nescafé du matin, en route pour la coordination régional du PCDA. Aujourd’hui après 3 semaines passées au sein de l’équipe, première sortie terrain. Nous partons à 9h Mahi Diabaté (expert génie rurale et ancien élève du 2iE), le chercheur Koné de IER (Institut Etude Rurale), Ousma le chauffeur et moi pour la ville de Loulouni cercle de Kouchiala à 70 km de Sikasso à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Notre première activité est la pause de pièges à mouche du fruit (occasionnant d’énorme pertes sur les vergers de Manguier). Rencontre avec le paysan qui exploite la parcelle choisie. Visite de la parcelle pour choisir les arbres porteurs, puis sensibilisation de l’exploitant à la technique. Les pièges sont fixés sur une branche base pendus à un fil de fer. Ils contiennent une phéromone femelle et un insecticide. La branche et le fil de fer sont enduis de graisse pour éviter que les fourmis rouges viennent manger les mouches mortes (ce qui occasionnerait des faux résultats et tuerait les fourmis qui ont une rôle régulateur dans la densité de mouche… protection intégré !). L’excursion dure deux bonne heures pour pauser 5 pièges… Nous retournons en ville pour rencontrer le propriétaire de la parcelle qui n’est pas l’exploitant, mais un vieux enseignant qui perd la vue à cause d’un glaucome (maladie nerveuse des yeux). L’ancien me fait un accueil très chaleureux et fait l’effort de parler en français durant tout l’entretien… ce qui n’était pas le cas à la parcelle ou je ne comprenais casi rien. Après avoir pris congés de l’ancien, nous nous restaurons rapidement avec de la viande de mouton et allons dans un village pour rencontrer un paysans qui accueille un test de production de fourrage pour bétail. Mesure au champs pour identifier deux parcelle ¼ ha homogène pour les tests. La parcelle contient beaucoup de Karité, la pulpe qui englobe la noix (utilisée pour produire du beurre utilisée en cosmétique, pharmaceutique et alimentation) ce mange également. Nous rentrons à la coordination, je suis un peu déçus de l’efficacité de notre sortie, mais c’est peu être simplement l’apprentissage de la réalité de terrain…
Le retour jusqu’à la gare des cars ne se passe pas comme prévu, bien que le taximan soit super sympa, le pont par lequel nous voulions passer est fermé (j’apprendrais par la suite que des jeunes sont tombés du pont en voiture en rentrant de boîte, la bêtise non plus ne connait pas de frontière…). Une fois à la gare la compagnie sur laquelle je comptais est partie, j’en trouve une autre, qui part vers 14h, mais le bus que je dois prendre est sur une cale et un mécano répare la roue arrière… c’est pas top cette histoire. Finalement vers 15h un autre bus arrive, et les personnes en partance pour Sikasso montent. La route est en bonne état jusqu’à Bougouni (mi parcours) mais la suite est pas en bonne état. La nuit arrive, la végétation de bord de route est éclairée par la lune montante, de gros nuages noirs se profilent à l’horizons et nous ne tardons pas à passer dans la zone de turbulence… Pendant que le chauffeur mène la barque tant bien que mal, sous une chaleur lourde et moite, les éclaires déchirent le ciel et une cassette de champs traditionnelles de chasseurs tourne en boucle dans le bus… ambiance des plus mystique.
(Ho Rage, Aux des Espoires...)
22h arrivée à Sikasso, l’excursion Bamakoise aura été source de retrouvailles, d’avancés pour les associations et malgré la poussière et la pollution de la capital, un grand bol d’air.
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