jeudi 17 juillet 2008

Séjour à Bamako





Vendredi 11/07 après les traditionnel pain omelette et nescafé du matin, en route pour la coordination régional du PCDA. Aujourd’hui après 3 semaines passées au sein de l’équipe, première sortie terrain. Nous partons à 9h Mahi Diabaté (expert génie rurale et ancien élève du 2iE), le chercheur Koné de IER (Institut Etude Rurale), Ousma le chauffeur et moi pour la ville de Loulouni cercle de Kouchiala à 70 km de Sikasso à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Notre première activité est la pause de pièges à mouche du fruit (occasionnant d’énorme pertes sur les vergers de Manguier). Rencontre avec le paysan qui exploite la parcelle choisie. Visite de la parcelle pour choisir les arbres porteurs, puis sensibilisation de l’exploitant à la technique. Les pièges sont fixés sur une branche base pendus à un fil de fer. Ils contiennent une phéromone femelle et un insecticide. La branche et le fil de fer sont enduis de graisse pour éviter que les fourmis rouges viennent manger les mouches mortes (ce qui occasionnerait des faux résultats et tuerait les fourmis qui ont une rôle régulateur dans la densité de mouche… protection intégré !). L’excursion dure deux bonne heures pour pauser 5 pièges… Nous retournons en ville pour rencontrer le propriétaire de la parcelle qui n’est pas l’exploitant, mais un vieux enseignant qui perd la vue à cause d’un glaucome (maladie nerveuse des yeux). L’ancien me fait un accueil très chaleureux et fait l’effort de parler en français durant tout l’entretien… ce qui n’était pas le cas à la parcelle ou je ne comprenais casi rien. Après avoir pris congés de l’ancien, nous nous restaurons rapidement avec de la viande de mouton et allons dans un village pour rencontrer un paysans qui accueille un test de production de fourrage pour bétail. Mesure au champs pour identifier deux parcelle ¼ ha homogène pour les tests. La parcelle contient beaucoup de Karité, la pulpe qui englobe la noix (utilisée pour produire du beurre utilisée en cosmétique, pharmaceutique et alimentation) ce mange également. Nous rentrons à la coordination, je suis un peu déçus de l’efficacité de notre sortie, mais c’est peu être simplement l’apprentissage de la réalité de terrain…





Arrivée à 16h30 au bureau, décollage direct pour aller faire les bagages pour le week end. J’appel Dicko, un ami qui me conduit sur le bord du goudron ou passent les bus pour Bamako il est 18h. Pas de bus jusqu'à 20h, nous discutons durant ce temps des possibilité d’importer des ordinateurs récupérés de la France pour équiper les écoles, des organisations de jeunes et de l’implications de ceux-ci comme force propositions aux sein des instances dirigeantes… plein de bonnes idées… tiens le bus arrive. Embarquement immédiat, le trajet dure un peu longtemps, arrivée à Bamako 3h du matin. Taxi pour la maison des jeunes, installation dans le dortoir… impossible de dormir il fait trop chaud et les attaques des petits vampires sont continue, 4h, 5h,6h, le jour ce lève, les moustiques vont se coucher, enfin un peu de sommeil. 10h, je pars en ville pour trouver un Cyber Café, je rencontre Omar le magnifique (ami de la maison des jeunes)… Nous allons prendre le thé ensemble à la maison des jeunes dans l’endroit consacré à la percussion. Je discute avec Karim animateur de l’association et des stages de percussion, d’acheminer des percu en France… encore plein de bonnes idées. Cela serait vraiment intéressant que les jeunes de Djoliba viennent loger dans cette endroit en perpétuelle mouvement, il pourrait apprendre un peu la percussion et la technique du Borolang (teinture de l’argile sur le tissu). Je quitte mes amis et vais envoyer quelques mail depuis un Cyber, je passe au CCF (Centre Culturel Français) pour chercher des ouvrages sur le modernisme agricole… la bibliothèque est fermée, mais durant tout le week end sont organisées des sessions de projection de films gratuites… Cool le CCF, ce soir c’est Corto Maltes puis Persepolice… Je part ensuite chez Bernard, ancien animateur de l’association qui nous a récemment fait un entoureloup, sa femme me reçois très courtoisement et honnêtement, mais l’oiseau rare n’est pas là. Dommage. Je vais en suite au LPK pour rencontrer le directeur du Diocèse (membre fondateur du partenariat) lui non plus n’est pas là… En rentrant je vais acheter un libre pour apprendre le Bambara, livre scolaire pour ceux qui apprennent à lire, un peu très dure pour mon niveau. Déjà c’est l’heure de la première projection… Corto maltes. Les jeunes de la MDJ prévenus de la soirée me rejoignent pour la seconde projection. A l’issue de la projection je retrouve Zou mis au courant également… Il me m’informe du niveau de la mer pour la réunion sur le financement du séjour de Mirabelle en France. Retour à la maison des jeunes et dodo. La nuit passe très vite et je fais mon sac pour être à l’heure au rendez. L’ordre du jour de la réunion est d’une part de mettre au clair les raisons du choix des membres participants au séjour (implication de long date, constante et dynamique) afin qu’il n’existe aucune zone d’ombre dans la communication et la transparence au sein de l’association. D’autre part le financement du séjour… pour lequel le budget n’est pas encore bouclé… On demande à chaque participant d’avoir 25 euros par jours en poche (en plus du prix du billet, du visa, de l’assurance…) ça fait un peu beaucoup. Après la réunion je vais saluer Gilbert, le met au courant de la situation actuelle, puis nous échangeons sur la société matérialiste, la perte du désintéressement et la cours aux biens qui mènes au grands n’importe quoi, …

Le retour jusqu’à la gare des cars ne se passe pas comme prévu, bien que le taximan soit super sympa, le pont par lequel nous voulions passer est fermé (j’apprendrais par la suite que des jeunes sont tombés du pont en voiture en rentrant de boîte, la bêtise non plus ne connait pas de frontière…). Une fois à la gare la compagnie sur laquelle je comptais est partie, j’en trouve une autre, qui part vers 14h, mais le bus que je dois prendre est sur une cale et un mécano répare la roue arrière… c’est pas top cette histoire. Finalement vers 15h un autre bus arrive, et les personnes en partance pour Sikasso montent. La route est en bonne état jusqu’à Bougouni (mi parcours) mais la suite est pas en bonne état. La nuit arrive, la végétation de bord de route est éclairée par la lune montante, de gros nuages noirs se profilent à l’horizons et nous ne tardons pas à passer dans la zone de turbulence… Pendant que le chauffeur mène la barque tant bien que mal, sous une chaleur lourde et moite, les éclaires déchirent le ciel et une cassette de champs traditionnelles de chasseurs tourne en boucle dans le bus… ambiance des plus mystique.
(Ho Rage, Aux des Espoires...)

22h arrivée à Sikasso, l’excursion Bamakoise aura été source de retrouvailles, d’avancés pour les associations et malgré la poussière et la pollution de la capital, un grand bol d’air.

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