Contre toute attente, la distance étant pesante pour chacun de nous, Cécile m’a surpris en décidant de me rejoindre afin de partager ensemble la fin de la saison des pluies et la chaleur du soleil…
Après quelques formalités administratives, nous avons le plaisir de nous retrouver et sans perdre de temps nous partons dès le lendemain matin prendre le bus pour Sikasso. Cécile emporte avec elle son carton à dessin avec comme objectif de finir les illustrations de son projet « le roi qui venait du Froid »…Histoire d’un roi qui vient du froid, trouvant qu’il fait trop chaud dans une contré ensoleillée, il décide de tout transformer…
(voir :
http://www.cecilearnicot.canalblog.com/).
Durant les premiers jours, après avoir fait la rencontre des mes colocataires, Abou et Dicko respectivement surveillant général et prof de sport, nous nous attelons à l’aménagement de notre chambre (nouveau matelas, moustiquaire deux places…). Nous prenons nos marques et surtout goût à partager tous les petits moments du quotidien.
Les journées passent rythmées par de petits rituels, petit déjeuners après avoir acheter le nécessaire chez le boutiquier, durant mon travail Cécile s’active sur les illustrations (je surveille les avancées et les commente). La pause du midi donne l’occasion de manger l’habituel riz sauce (attention rizophobe s’abstenir), le soir nous mangeons des galettes de mil accompagnées de tisane à la citronnelle. Un mode de vie somme toute très frugale.
Afin de démystifié un peu mon travail et de profiter d’une connexion à Internet nous nous rendons dans les locaux du PCDA, Cécile fait la rencontre de l’équipe Camara le coordinateur, Mahi l’expert Génie rurale, Mamou l’expert transformation, Dembele le responsable administratif et financier et Jean Marechal l’expert international qui ne tarde pas à nous inviter à manger. Le travail et la dynamisme de l’équipe son nettement plus probant depuis la venue de ce dernier… ou bien c’est le venu de la mission de supervision de la Banque Mondiale, peut être les deux.
Durant le premier week end, surprise pour faire visiter la région à Cécile et sortir un peu du

travail (qui s’étale généralement copieusement sur le week end), nous mettons les voiles à bord de la moto de Dicko. Direction les chutes de Farako, cascades naturelles situé à 25 Km de Sikasso. En moto cela prend quasiment une heure, nous traversons de nombreux village construit en banco, nous pouvons admirer la brousse très boisée et vallonnée de la région. Cécile découvre les différentes essence d’arbre, manguier, Karité… Nous arrivons dans un petit havre de paix, magie de la nature une étendu d’eau calme, la tranquillité, nous sommes déjà ravis mais le meilleur reste à venir.
Les vraies chutes se trouvent en contre bas, nous remontons un peu au dessus de la grande dalle

de pierre pour découvrir le cours d’eau qui alimente les chutes et admirer la végétation luxuriante qui le borde. Puis nous dirigeant vers le bas nous apercevons la première chute peu profonde moins de 1 mètre, l’eau y à creuser des tunnels verticaux, puis la grande chute de plusieurs mètres et de forme circulaire se présente à nous. L’atmosphère et humide et le bruit
assourdissant.
Nous descendons sur le coté, de nouveau le sol est constitué

de grandes dalles de pierre. Nous nous adonnons aux joies de la baignade sur ce splendide espace de détente que nous offre la nature. La force de l’eau est impressionnante et il faut bien choisir l’endroit où jouer avec l’eau pour ne pas se faire renverser. Nous traversons le rideau d’eau et découvrons l’arrière de la chute, espace magique, couper de tout, plus rien d’existe n’y le temps, n’y l’espace, il ne nous reste que l’essentiel, l’un pour l’autre.
Nous repartons à bord de notre bolide, et arrivons à bon port avec un beau coup de soleil sur les bras et les épaules. Heureux d’avoir partager ces moments ensemble.
Les jours se succèdent et déjà la dernière semaine arrive. Nous remontons vers Bamako en faisant un petit crocher par Ségou la magnifique. Nous saluons quelques ami sur Bamako, dont Zou artiste peintre et animateur du partenariat franco-malien. Cécile et Zou se présentent leur œuvres et échangent sur l’Art… nous voulons allez voir un des maîtres de la Cora Toumani Diabate (instrument composée de 27 cordes) mais malheureusement l’espace culturel (Hogon) dans lequel il se produisait chaque vendredi soir par le passé et où Aurélien aura quand même dansé sur les mains a été racheté pour construire une mosquée … Nous allons voir quelle heures avant l’avion une projection au Centre Culturel Français sur les moments fort de la construction Européenne suivie d’archive cinématographique sur les années qui suivirent l’indépendance du Mali. L’heure du déchirant au revoir arrive trop vite…
Avec un peu de recule nos quelques temps de vie à deux au Mali, ont été sans doute un avant goût d’un futur proche ici ou ailleurs, mais aussi et surtout comme le dedans des chutes de Farako…, « espace magique, couper de tout, plus rien d’existe n’y le temps, n’y l’espace, il ne nous reste que l’essentiel, l’un pour l’autre ».
A celle qui donne du goût à ma Vie.