Demande de Visa
L’association DJOLIBA (France) basée à Verdun, entretient depuis 5 ans un partenariat avec l’association MIRABELLE (Mali) basée à Bamako. L’objet principal de ce partenariat est le rapprochement des jeunes des deux pays et plus particulièrement ceux du Lycée Sainte Anne de Verdun et le Lycée Prosper Kamara de Bamako. Il se traduit par la venu annuelle d’une délégation française composée d’une dizaine de membres (7 jeunes et 3 accompagnateurs) ainsi que quelques allemands provenant du lycée Alfred Deph Schule jumelé avec le lycée verdunois dans le cadre de l’OFAJ (Office Franco – Allemand pour la Jeunesse inauguré après la second guerre mondial par les président De Gaulle et Adenoer).
Le principe et l’enjeu de l’OFAJ est simple : « En construisant aujourd’hui une jeunesse qui se connaît et qui partage une vision commune de l’Avenir, on assure la Paix pour demain. »
Durant le déplacement les jeunes ont l’occasion de participer, conjointement avec leur correspondants, à des chantiers de rénovation et aménagement (Bibliothéque, Infirmerie, Cantine…), au cours dispensés dans le lycée, de partager du temps en famille d’accueille, d’appréhender les questions de santé et d’hygiène à travers des contacts en milieu hospitaliers et avec des associations de quartiers, de prendre part activement à des réflexions collectives sur les enjeux de la société (éducation, santé, place des femmes…).
A travers l’implication des jeunes en amont du séjour (correspondance, découvert culturel du pays, préparation du déplacement…), mais aussi par un travail de restitution et de témoignage au retour :expositions, conférence-débat…, nous cherchons à ne pas limiter cette expérience au simple temps du séjour.
Ce panel d’activités, n’ayant pour autre but que d’améliorer la compréhension réciproque des deux culture, afin de casser les stéréotypes et favoriser l’émergence d’une conscience individuel basée sur l’expérience, affranchis des barrières physiques et psychiques. En un mot construire : « une jeunesse qui se connaît et qui partage une vision commune de l’Avenir ». Les pères de l’Europe seraient sans doute flattés de voir que leur concept est copié au delà des frontières du continents, mais voilà….
Mais voilà, qui pourrait concevoir un partenariat fondé sur le partage dont un seul parti cristalliserait le flux d’échange. En d’autre terme peut on tout simplement parler d’échange si celui-ci est unidirectionnel, si seul les jeunes européens viennent en Afrique. Ne risquons nous pas de rechuter dans le stéréotype du « l’Europe n’aime pas les africains », voir même le transformer en la « Vérité » communément admise. Dans le moins pire des cas ne créons nous pas un sentiment de frustration qui ne demande qu’a revêtir les formes les plus diverses, de la simple l’incompréhension, jusqu’au replis communautaire voir au racisme… La question mérite d’être posé, dans tout les cas une telle situation ne participe fondamentalement pas à faire passer du monde des idées à celui des choses sensibles le beau principe énoncé plus haut.
Malheureusement, sous un costume de lutte contre l’immigration clandestine, avec pour épée la « sauvegarde » de l’identité national et pour pseudo bouclier le co-développement, c’est pourtant belle est bien ce à quoi nous mènes la politique actuelle de la France. Une politique simpliste et basé sur l’amalgame. Nul ne serait contester la nécessité d’action en matière d’immigration clandestine, néanmoins les réponses qui y sont apportées sont contestable. Fermé les frontière tout azimut ne participe pas à renforcer le phénomène ?
N’est il pas cynique de parler de co-développement alors même que le budget en la matière ne cesse de chuter, de beaux mots et de belles idées pour cacher une réalité de désengagement.
Nous souhaitions dans le cadre de la réciprocité de nos échanges accueillir cette année une délégation de 5 membres de l’association malien, comme cela fut le cas en 2005. L’an passé la tentative s’était soldé par l’accord de 2 visas pour les accompagnateurs dit âgés( plus de 45 ans) et le refus pour les jeunes. Cette année la tentative se solde par la même donne, simple fait du hasard… l’occurrence d’apparition du phénomène semble contredire cette possibilité.
Les visas n’ont pu être accordés car les demandeurs ne répondaient pas aux « critères d’éligibilité », malgré une cours du consulat de France au Mali, au Ministère de l’Intérieur et au Ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité national et du Co-développement de France, il ne nous aura jamais était possible de savoir quels étaient ces « critères d’éligibilités ». Peut être est ce l’age ? il faut avoir plus de 45 ans lorsqu’on est malien pour venir dans un cadre associatif de jeunes en France. Si cela est le cas le principe de construction d’une jeunesse universel ne peut qu’en être meurtri.
Mais rassurons nous, nous ne sommes pas une exception et cela n’est pas non plus dut à notre « petitesse ». Effectivement à la porte du consulat nous n’étions pas les seuls à être gentiment invités à aller voir ailleurs, une ancienne ministre du Mali et des gens du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) l’ont été tout autant. Là, je dis Bravo !, quelle belle enseignement de démocratie. Il ne manque plus que notre Président dise « Case toi ! » à l’un de ces paires et la France aura décroché la deuxième place de l’arrogance démocratique. (la première revenant à ceux qui font la guerre armée pour apporter dans un pays tiers la démocratie).
Bien que cela prêt à sourire, l’arrogance ou le cynisme, voir un mélange des deux va encore plus
loin, la demande de visa qui doit être accompagnée de l’acte de naissance, d’une copie de pièce d’identité, d’un relevé bancaire, d’une invitation par un organisme d’accueil (ici le lycée), d’une attestation d’hébergement préalablement remplis en France sur formulaire d’état (où le nombres de pièces du logement et la surface au sol doivent figurer), du programme du séjour, de 25 euros par personnes et par jours pour les groupes accueillies (50 euros pour les visiteurs sans accueil), d’une attestation d’assurance voyage 35 000FCFA et j’en passe…La demande en elle même coût 40 000 FCFA soit 60 euros.(le smic malien est en dessous de 30 000 FCFA par mois).
Cette argent revient au consulat donc à l’Etat français, en cas de réponse négative l’argent est nullement retourné au demandeur. Pour une moyenne de 10 refus par jours cela signifie un gain net de 219 000 euros par an pour l’Etat français, soit 142 350 000 FCFA ponctionné aux citoyens maliens.
La réciproque de l’œuvre élaborait par De Gaulle et Hadenoer pourrait être : « En construisant une jeunesse baignée dans la frustration, l’arrogance et les conflits d’intérêts, on renforce l’instabilité du monde de demain ». Nul n’est besoin de rappeler à quelles type de « plantes » ce « terreau » est propice.
Enfin, le déplacement est prévu pour le 2 octobre espérons que le Vice consul, à la lumière du sérieux de notre engagement, sera nous accorder une audience et redorer le blason de la politique étrangère de la France étincelante bien plus par les promesses de bonnes intentions que par les actes.
L’association DJOLIBA (France) basée à Verdun, entretient depuis 5 ans un partenariat avec l’association MIRABELLE (Mali) basée à Bamako. L’objet principal de ce partenariat est le rapprochement des jeunes des deux pays et plus particulièrement ceux du Lycée Sainte Anne de Verdun et le Lycée Prosper Kamara de Bamako. Il se traduit par la venu annuelle d’une délégation française composée d’une dizaine de membres (7 jeunes et 3 accompagnateurs) ainsi que quelques allemands provenant du lycée Alfred Deph Schule jumelé avec le lycée verdunois dans le cadre de l’OFAJ (Office Franco – Allemand pour la Jeunesse inauguré après la second guerre mondial par les président De Gaulle et Adenoer).
Le principe et l’enjeu de l’OFAJ est simple : « En construisant aujourd’hui une jeunesse qui se connaît et qui partage une vision commune de l’Avenir, on assure la Paix pour demain. »
Durant le déplacement les jeunes ont l’occasion de participer, conjointement avec leur correspondants, à des chantiers de rénovation et aménagement (Bibliothéque, Infirmerie, Cantine…), au cours dispensés dans le lycée, de partager du temps en famille d’accueille, d’appréhender les questions de santé et d’hygiène à travers des contacts en milieu hospitaliers et avec des associations de quartiers, de prendre part activement à des réflexions collectives sur les enjeux de la société (éducation, santé, place des femmes…).
A travers l’implication des jeunes en amont du séjour (correspondance, découvert culturel du pays, préparation du déplacement…), mais aussi par un travail de restitution et de témoignage au retour :expositions, conférence-débat…, nous cherchons à ne pas limiter cette expérience au simple temps du séjour.
Ce panel d’activités, n’ayant pour autre but que d’améliorer la compréhension réciproque des deux culture, afin de casser les stéréotypes et favoriser l’émergence d’une conscience individuel basée sur l’expérience, affranchis des barrières physiques et psychiques. En un mot construire : « une jeunesse qui se connaît et qui partage une vision commune de l’Avenir ». Les pères de l’Europe seraient sans doute flattés de voir que leur concept est copié au delà des frontières du continents, mais voilà….
Mais voilà, qui pourrait concevoir un partenariat fondé sur le partage dont un seul parti cristalliserait le flux d’échange. En d’autre terme peut on tout simplement parler d’échange si celui-ci est unidirectionnel, si seul les jeunes européens viennent en Afrique. Ne risquons nous pas de rechuter dans le stéréotype du « l’Europe n’aime pas les africains », voir même le transformer en la « Vérité » communément admise. Dans le moins pire des cas ne créons nous pas un sentiment de frustration qui ne demande qu’a revêtir les formes les plus diverses, de la simple l’incompréhension, jusqu’au replis communautaire voir au racisme… La question mérite d’être posé, dans tout les cas une telle situation ne participe fondamentalement pas à faire passer du monde des idées à celui des choses sensibles le beau principe énoncé plus haut.
Malheureusement, sous un costume de lutte contre l’immigration clandestine, avec pour épée la « sauvegarde » de l’identité national et pour pseudo bouclier le co-développement, c’est pourtant belle est bien ce à quoi nous mènes la politique actuelle de la France. Une politique simpliste et basé sur l’amalgame. Nul ne serait contester la nécessité d’action en matière d’immigration clandestine, néanmoins les réponses qui y sont apportées sont contestable. Fermé les frontière tout azimut ne participe pas à renforcer le phénomène ?
N’est il pas cynique de parler de co-développement alors même que le budget en la matière ne cesse de chuter, de beaux mots et de belles idées pour cacher une réalité de désengagement.
Nous souhaitions dans le cadre de la réciprocité de nos échanges accueillir cette année une délégation de 5 membres de l’association malien, comme cela fut le cas en 2005. L’an passé la tentative s’était soldé par l’accord de 2 visas pour les accompagnateurs dit âgés( plus de 45 ans) et le refus pour les jeunes. Cette année la tentative se solde par la même donne, simple fait du hasard… l’occurrence d’apparition du phénomène semble contredire cette possibilité.
Les visas n’ont pu être accordés car les demandeurs ne répondaient pas aux « critères d’éligibilité », malgré une cours du consulat de France au Mali, au Ministère de l’Intérieur et au Ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité national et du Co-développement de France, il ne nous aura jamais était possible de savoir quels étaient ces « critères d’éligibilités ». Peut être est ce l’age ? il faut avoir plus de 45 ans lorsqu’on est malien pour venir dans un cadre associatif de jeunes en France. Si cela est le cas le principe de construction d’une jeunesse universel ne peut qu’en être meurtri.
Mais rassurons nous, nous ne sommes pas une exception et cela n’est pas non plus dut à notre « petitesse ». Effectivement à la porte du consulat nous n’étions pas les seuls à être gentiment invités à aller voir ailleurs, une ancienne ministre du Mali et des gens du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) l’ont été tout autant. Là, je dis Bravo !, quelle belle enseignement de démocratie. Il ne manque plus que notre Président dise « Case toi ! » à l’un de ces paires et la France aura décroché la deuxième place de l’arrogance démocratique. (la première revenant à ceux qui font la guerre armée pour apporter dans un pays tiers la démocratie).
Bien que cela prêt à sourire, l’arrogance ou le cynisme, voir un mélange des deux va encore plus
Cette argent revient au consulat donc à l’Etat français, en cas de réponse négative l’argent est nullement retourné au demandeur. Pour une moyenne de 10 refus par jours cela signifie un gain net de 219 000 euros par an pour l’Etat français, soit 142 350 000 FCFA ponctionné aux citoyens maliens.
La réciproque de l’œuvre élaborait par De Gaulle et Hadenoer pourrait être : « En construisant une jeunesse baignée dans la frustration, l’arrogance et les conflits d’intérêts, on renforce l’instabilité du monde de demain ». Nul n’est besoin de rappeler à quelles type de « plantes » ce « terreau » est propice.
Enfin, le déplacement est prévu pour le 2 octobre espérons que le Vice consul, à la lumière du sérieux de notre engagement, sera nous accorder une audience et redorer le blason de la politique étrangère de la France étincelante bien plus par les promesses de bonnes intentions que par les actes.